L'édito de Janvier 2021
novembre 2024
On a appris récemment que 2020 était terminée. Au cas où vous ne l’auriez pas vue passer, on vous partage l’info.
Info à prendre avec des pincettes toutefois, car selon certaines rumeurs, ce serait une fake news diffusée par un gouvernement avide de déclarer que tout va mieux. En tous cas, à un lieu pour respirer, on a beau écarquiller les mirettes, on ne saisit pas un changement flagrant… Tiens, une idée de projection : “Un jour sans fin” ?
Une autre rumeur dit d’ailleurs que le plan des gouvernements est in fine de faire en sorte que la réalité perçue par la plupart des humains soit en fait une simulation virtuelle créée afin d'asservir les être humains, à leur insu, et de se servir de la chaleur et de l'activité électrique de leur corps comme source d'énergie pour alimenter des machines pensantes. Si, si, c’est écrit là : https://fr.wikipedia.org/wiki/Matrix_(film) (tiens, une autre idée de projection ?).
Bref, avant qu’on finisse tous en chaufferettes ou en dynamos qui rêveraient une vie “normale” dans leurs sarcophages aménagés (si ce n’est déjà fait…), il faudrait réfléchir à ce qui est essentiel, et, dans le cas particulier, à l’importance éventuelle d’un lieu pour respirer et à la nécessité contingente de le faire perdurer.
Parce qu’il faut savoir ce qu’on veut. A-t-on finalement besoin d’un endroit qui propose d’être un croisement de démarches, de visions, de pratiques, de connaissances et de convivialités ? Et d’abord, en a-t-on besoin, par exemple, dans son quartier ? C’est vrai qu’en fait, on peut tout trouver, et plus rapidement, en tapotant sur notre moteur de recherche favori. Alors pourquoi tant d'efforts et d’énergie pour un lieu qui permet de se rencontrer en vrai, d’échanger autour d’un verre ou d’une tasse, d’un jeu, d’un livre ou d’un film, d’une recette ou d’un débat ? Tout cela est-il bien essentiel ?
Parce que comme vous n’avez pas l’occasion de passer le constater par vous-mêmes, on vous décrit les activités actuelles en quelques mots : celles-là vraiment sont essentielles, c'est-à-dire qu’elles se réduisent à du travail de bureau. Si, si, croyez-nous, c’est là l’essentiel.
Cela dit, on a de la chance : une propriétaire qui nous octroie des délais de paiement pour les périodes d’inactivité (mais qu’il va bien falloir rembourser un jour - prochain on espère, d’ailleurs), des locataires des espaces de travail partagé qui assurent une partie du loyer (que nous versons bien sûr à ladite propriétaire), bref, nous ne sommes pas pris à la gorge autant qu’il serait possible.
Mais nous avons un besoin important : sentir que ce que nous faisons, nous, l’équipe agissante actuelle d’un lieu pour respirer, a un sens, et que ce projet est viable, c’est à dire qu’il ne reposera pas que sur nous, que nous ne sommes pas seuls à vouloir un lieu de liberté, de rencontres et de mise en commun, un centre du quartier et du monde, car nous ne pourrons pas continuer indéfiniment de porter ce lieu en étant si peu nombreux au quotidien… Et naturellement, l’énergie étant une denrée précieuse, nous n’investirons la nôtre que dans un projet dont nous pensons qu’il peut être pérenne, c'est-à-dire qu’il peut continuer d’exister en dehors de nous. Ce qui nous intéresse, c’est d’avoir mis sur pied une machine qui fonctionne par elle-même, une machine pensante et foisonnante et festive qui fonctionne par l’énergie et la chaleur de ceux qui l’utilisent, et à leur profit, mais sans pour autant qu’ils se retrouvent dans des sarcophages aménagés !
Le premier pas est donc une réflexion sur la “contribution libre et consciente” (plutôt que sur le “prix libre et conscient”, car nous ne voulons pas réduire à une quantification numéraire la participation que chacun peut apporter à ce “lieu commun”). De là émergent tout un tas de thématiques à mettre en partage et à explorer, à travers des conférences, des projections-débats, des séminaires, des lectures partagées… : économie contributive, dynamiques collectives, zéro déchet, consommation locale et raisonnée, construction quotidienne de son quartier, numérique éthique, éco-conception… Cette liste est loin d’être exhaustive, et elle est à compléter par tous.
Il y a aussi les ateliers, qui peuvent se tenir par visio, ou au besoin en présentiel : atelier cuisine, atelier d’écriture, atelier de lecture, atelier de programmation cinéma. Car il y a pas mal de choses à préparer pour une rentrée en fanfare !
Alors pour contribuer à faire en sorte que cette nouvelle année soit la bonne, résolument ouverte et souriante, résolument humaine et partagée, nous vous espérons nombreux à vous investir d’une manière ou d’une autre pour faire vivre un lieu pour respirer, qui, nous l’espérons, mérite d’exister.
A bientôt !!
PS : les réunions publiques continuent, tous les samedis à partir de 11h30, pour le moment en visio sur https://framatalk.org/unlieupourrespirer. N’hésitez pas à nous y rejoindre à tout moment pour y discuter projets et quotidien.
PS2 : Nous allons inaugurer avec cette première newsletter de cette nouvelle bonne année une rubrique “Les besoins d’un lieu pour respirer” que vous trouverez à la fin de cette newsletter.
PS3 : on n’oublie pas que c’est la période de ré-adhésion à l’association, mais on en reparlera plus longuement dans la prochaine newsletter… Stay tuned !