L'édito de Pablo / Novembre 2020

novembre 2024

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Entrez libres (et conscient.e.s)

L'édito de Pablo / Novembre 2020

novembre 2024

Entrez libres (et conscient.e.s)

Alors bien sûr, avant tout, la grande nouveauté de ce mois de novembre, c’est qu’un lieu pour respirer est doté d’un nouveau conseil d’administration, composé de 11 membres :


Gaël Chartier, Abraham Cohen, Françoise Gayral, Yohan Guignard, Lola Lago Azqueta, Olivier Marboeuf, Morgane Mélou, Sophie Pradat, Pablo Rosenblatt, Pascaline Simar, Jérôme Sullerot.


et d’un nouveau bureau collégial :


Morgane Mélou, Sophie Pradat, Jérôme Sullerot. Suppléant : Pablo Rosenblatt


Tout ce petit monde va se mettre au travail dès aujourd’hui, pour imaginer la suite d’un lieu pour respirer - en temps de confinement ou pas -, définir les chantiers,…

Et l’un des premiers chantiers sera sans doute l’équation économique.

Les événements sont en entrée libre. L’adhésion est à prix libre. Libre… Doit-on préciser « et conscient » ? C’est quoi, être conscient du prix de la liberté ? Quel est-il?


Parce que c’est cela que nous voudrions que soit un lieu pour respirer, un espace de liberté partagée, un espace partagé de liberté. Mais, si la liberté ne s’achète pas, elle se paye.

Nous continuons nos questionnements sur le modèle économique de ULPR, qui découle du modèle philosophique. Nous avons de la chance, car si un lieu pour respirer doit être un projet viable, ça ne veut pas dire qu’il doit exister envers et malgré tout. Rien n’en dépend, on n’a pas à sauver les emplois de dizaines de salariés, sa mission de service public, si d’aventure il en avait une, ne peut être décidée en dépit de ce public, bref, il n’y a rien à sauver. Ou plutôt si, ce qui fait tenir les bénévoles actuellement, l’espoir que beaucoup d’autres adhèrent à ce projet volontairement difficile à cerner.


Difficile à cerner parce que son contenu visible ne semble pas venir de l’intérieur : il est apporté par qui le désire. Ce qui vient de l’intérieur, le coeur du projet tel qu’il est défini aujourd’hui, est moins visible et moins descriptible : accueillir, créer du lien et du commun, amener à se rencontrer – vraiment, c’est à dire autour du faire, dans l’action - des personnes qui autrement n’auraient fait que se croiser sur un bout de trottoir, maintenir une / des actitvité(s) commune(s)…


Alors, ce modèle économique, il est difficile à définir :


Il y a celles.ceux qui pensent qu’on ne doit pas dépendre des subventions, mais jusqu’où ? Aujourd’hui, la seule que nous recevons vient de la ville des Lilas, et représente 10 % de nos dépenses incompressibles. Jusqu’où doit-on augmenter cette part de subventions, et donc de dépendance aux institutions ? Sans compter le temps que prend la rédaction et le suivi des dossiers, que d’aucuns trouvent fastidieux, surtout dans un cadre de bénévolat…


Il y a celles.ceux qui pensent qu’il faudrait un.e permanent.e à un lieu pour respirer, qui prenne en charge cette recherche de moyens, et la coordination du lieu, mais dont le paiement du maigre salaire demanderait déjà une somme de travail de recherche conséquente, particulièrement en ces temps où les emplois aidés ne sont plus ce qu’ils étaient, où il n’y a plus d’aide au fonctionnement, sans compter le besoin d’autres postes pour administrer ce poste-là (administration, comptabilité) qui demanderaient de trouver encore d’autres moyens…


Il y a celles.ceux qui pensent qu’un lieu pour respirer doit être un lieu bénévole, qui ne repose que sur l’investissement commun à ceux qui souhaitent le voir vivre, et que la présence d’un salarié viderait de son sens en déchargeant ses usagers du travail que représente l’existence même de ce lieu, mais ça suppose d’avoir convaincu un nombre suffisant de personnes que ce lieu leur est indispensable, surtout celles qui ne s’en rendent pas compte...


Il y a celles.ceux qui pensent qu’un lieu pour respirer, ça a à voir avec la psychanalyse : trouver un espace de liberté, ça ne peut pas être gratuit, indolore, ça doit demander de l’investissement personnel, être un effort soutenu, représenter un coût, parce que c’est comme ça qu’on sent vraiment vivre en soi le besoin d’un tel projet, son importance, et son apport à une perception du monde...


Il y a celles.ceux qui pensent qu’on ne peut pas mener un tel projet avec un loyer aussi élevé. Pourquoi avoir un bailleur privé plutôt que de monter un squat ? Mais ce n’est pas le même projet : les problèmes sont dans un cas plus tournés vers l’extérieur (recherche d’argent, qui ne peut venir des bénévoles actifs) et dans l’autre vers l’intérieur (maintien d’un équilibre de vie, d’investissement de chacun au jour le jour, résistance à ce qui pourrait venir de l’extérieur briser l’élan, comme une expulsion ou de l’entrisme par exemple)…


Il y a celles.ceux qui pensent qu’on devrait augmenter le prix de l’adhésion, le passer à 10€ par exemple, parce que pour être pris au sérieux, il faut que cela ait un coût, en aménageant bien sûr pour les gens de l’hôtel social, et aussi pour les gens dans le besoin, et encore pour les gens qui ne feraient que passer, et aussi pour ceux qui n’ont pas la somme sur eux, et aussi pour…


Il y a celles.ceux qui pensent qu’on devrait faire payer l’entrée aux événements, avec bien sûr les aménagements décrits ci-dessus…


Il y a celles.ceux qui pensent qu’il faut au contraire laisser les montants de l’adhésion et de l’entrée à la responsabilité et la conscience de chacun, mais cela exige un travail de pédagogie et d’explication qui ne sont déjà pas faciles en temps normal quand on accueille les nouveaux adhérents par paquet d’une dizaine dans l’entrée pour leur expliquer le projet, sa philosophie et son modèle économique, tout en continuant de servir des bières ou de préparer l’événement pour lequel on est en retard, mais en temps de covid, en les accueillant un par un, ça devient carrément impossible…


Il y a celles.ceux… et vous, que pensez-vous ? Et d'ailleurs, suffit-il de penser ? Comment avance-t-on avec tout ça ?


Les occasions de répondre ne manqueront pas. Quelques rendez-vous, pour certains très proches : l’apéro à distance du jeudi 12 novembre, qui sera l’occasion de discuter de la naissance de l’atelier cuisine, la création d’un atelier d’écriture, qui devrait être bientôt suivi assez naturellement d’un atelier de lecture, la mise en place d’un atelier affiches, qui sera aussi l’occasion de réfléchir à comment communiquer l’idée de ce que veut être un lieu pour respirer… 

Sans oublier les réunions publiques, tous les samedis à 11h, pour le moment en distanciel via le lien : https://framatalk.org/unlieupourrespirer

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Suppl\u00e9ant : Pablo Rosenblatt\u003C\/em\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cbr\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ETout ce petit monde va se mettre au travail d\u00e8s aujourd\u2019hui, pour imaginer la suite d\u2019un lieu pour respirer - en temps de confinement ou pas -, d\u00e9finir les chantiers,\u2026\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EEt l\u2019un des premiers chantiers sera sans doute l\u2019\u00e9quation \u00e9conomique.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ELes \u00e9v\u00e9nements sont en entr\u00e9e libre. L\u2019adh\u00e9sion est \u00e0 prix libre. Libre\u2026 Doit-on pr\u00e9ciser \u00ab et conscient \u00bb ? C\u2019est quoi, \u00eatre conscient du prix de la libert\u00e9 ? Quel est-il?\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cbr\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EParce que c\u2019est cela que nous voudrions que soit un lieu pour respirer, un espace de libert\u00e9 partag\u00e9e, un espace partag\u00e9 de libert\u00e9. Mais, si la libert\u00e9 ne s\u2019ach\u00e8te pas, elle se paye.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ENous continuons nos questionnements sur le mod\u00e8le \u00e9conomique de ULPR, qui d\u00e9coule du mod\u00e8le philosophique. Nous avons de la chance, car si un lieu pour respirer doit \u00eatre un projet viable, \u00e7a ne veut pas dire qu\u2019il doit exister envers et malgr\u00e9 tout. Rien n\u2019en d\u00e9pend, on n\u2019a pas \u00e0 sauver les emplois de dizaines de salari\u00e9s, sa mission de service public, si d\u2019aventure il en avait une, ne peut \u00eatre d\u00e9cid\u00e9e en d\u00e9pit de ce public, bref, il n\u2019y a rien \u00e0 sauver. Ou plut\u00f4t si, ce qui fait tenir les b\u00e9n\u00e9voles actuellement, l\u2019espoir que beaucoup d\u2019autres adh\u00e8rent \u00e0 ce projet volontairement difficile \u00e0 cerner.\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cbr\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EDifficile \u00e0 cerner parce que son contenu visible ne semble pas venir de l\u2019int\u00e9rieur : il est apport\u00e9 par qui le d\u00e9sire. Ce qui vient de l\u2019int\u00e9rieur, le coeur du projet tel qu\u2019il est d\u00e9fini aujourd\u2019hui, est moins visible et moins descriptible : accueillir, cr\u00e9er du lien et du commun, amener \u00e0 se rencontrer \u2013 vraiment, c\u2019est \u00e0 dire autour du faire, dans l\u2019action - des personnes qui autrement n\u2019auraient fait que se croiser sur un bout de trottoir, maintenir une \/ des actitvit\u00e9(s) commune(s)\u2026\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cbr\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EAlors, ce mod\u00e8le \u00e9conomique, il est difficile \u00e0 d\u00e9finir :\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cbr\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EIl y a celles.ceux qui pensent qu\u2019on ne doit pas d\u00e9pendre des subventions, mais jusqu\u2019o\u00f9 ? Aujourd\u2019hui, la seule que nous recevons vient de la ville des Lilas, et repr\u00e9sente 10 % de nos d\u00e9penses incompressibles. Jusqu\u2019o\u00f9 doit-on augmenter cette part de subventions, et donc de d\u00e9pendance aux institutions ? Sans compter le temps que prend la r\u00e9daction et le suivi des dossiers, que d\u2019aucuns trouvent fastidieux, surtout dans un cadre de b\u00e9n\u00e9volat\u2026\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cbr\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EIl y a celles.ceux qui pensent qu\u2019il faudrait un.e permanent.e \u00e0 un lieu pour respirer, qui prenne en charge cette recherche de moyens, et la coordination du lieu, mais dont le paiement du maigre salaire demanderait d\u00e9j\u00e0 une somme de travail de recherche cons\u00e9quente, particuli\u00e8rement en ces temps o\u00f9 les emplois aid\u00e9s ne sont plus ce qu\u2019ils \u00e9taient, o\u00f9 il n\u2019y a plus d\u2019aide au fonctionnement, sans compter le besoin d\u2019autres postes pour administrer ce poste-l\u00e0 (administration, comptabilit\u00e9) qui demanderaient de trouver encore d\u2019autres moyens\u2026\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cbr\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EIl y a celles.ceux qui pensent qu\u2019un lieu pour respirer doit \u00eatre un lieu b\u00e9n\u00e9vole, qui ne repose que sur l\u2019investissement commun \u00e0 ceux qui souhaitent le voir vivre, et que la pr\u00e9sence d\u2019un salari\u00e9 viderait de son sens en d\u00e9chargeant ses usagers du travail que repr\u00e9sente l\u2019existence m\u00eame de ce lieu, mais \u00e7a suppose d\u2019avoir convaincu un nombre suffisant de personnes que ce lieu leur est indispensable, surtout celles qui ne s\u2019en rendent pas compte...\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cbr\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EIl y a celles.ceux qui pensent qu\u2019un lieu pour respirer, \u00e7a a \u00e0 voir avec la psychanalyse : trouver un espace de libert\u00e9, \u00e7a ne peut pas \u00eatre gratuit, indolore, \u00e7a doit demander de l\u2019investissement personnel, \u00eatre un effort soutenu, repr\u00e9senter un co\u00fbt, parce que c\u2019est comme \u00e7a qu\u2019on sent vraiment vivre en soi le besoin d\u2019un tel projet, son importance, et son apport \u00e0 une perception du monde...\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cbr\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EIl y a celles.ceux qui pensent qu\u2019on ne peut pas mener un tel projet avec un loyer aussi \u00e9lev\u00e9. Pourquoi avoir un bailleur priv\u00e9 plut\u00f4t que de monter un squat ? Mais ce n\u2019est pas le m\u00eame projet : les probl\u00e8mes sont dans un cas plus tourn\u00e9s vers l\u2019ext\u00e9rieur (recherche d\u2019argent, qui ne peut venir des b\u00e9n\u00e9voles actifs) et dans l\u2019autre vers l\u2019int\u00e9rieur (maintien d\u2019un \u00e9quilibre de vie, d\u2019investissement de chacun au jour le jour, r\u00e9sistance \u00e0 ce qui pourrait venir de l\u2019ext\u00e9rieur briser l\u2019\u00e9lan, comme une expulsion ou de l\u2019entrisme par exemple)\u2026\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cbr\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EIl y a celles.ceux qui pensent qu\u2019on devrait augmenter le prix de l\u2019adh\u00e9sion, le passer \u00e0 10\u20ac par exemple, parce que pour \u00eatre pris au s\u00e9rieux, il faut que cela ait un co\u00fbt, en am\u00e9nageant bien s\u00fbr pour les gens de l\u2019h\u00f4tel social, et aussi pour les gens dans le besoin, et encore pour les gens qui ne feraient que passer, et aussi pour ceux qui n\u2019ont pas la somme sur eux, et aussi pour\u2026\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cbr\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EIl y a celles.ceux qui pensent qu\u2019on devrait faire payer l\u2019entr\u00e9e aux \u00e9v\u00e9nements, avec bien s\u00fbr les am\u00e9nagements d\u00e9crits ci-dessus\u2026\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cbr\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EIl y a celles.ceux qui pensent qu\u2019il faut au contraire laisser les montants de l\u2019adh\u00e9sion et de l\u2019entr\u00e9e \u00e0 la responsabilit\u00e9 et la conscience de chacun, mais cela exige un travail de p\u00e9dagogie et d\u2019explication qui ne sont d\u00e9j\u00e0 pas faciles en temps normal quand on accueille les nouveaux adh\u00e9rents par paquet d\u2019une dizaine dans l\u2019entr\u00e9e pour leur expliquer le projet, sa philosophie et son mod\u00e8le \u00e9conomique, tout en continuant de servir des bi\u00e8res ou de pr\u00e9parer l\u2019\u00e9v\u00e9nement pour lequel on est en retard, mais en temps de covid, en les accueillant un par un, \u00e7a devient carr\u00e9ment impossible\u2026\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003E\u003Cbr\u003E\u003C\/p\u003E\u003Cp\u003EIl y a celles.ceux\u2026 et vous, que pensez-vous ? 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Quelques rendez-vous, pour certains tr\u00e8s proches : l\u2019ap\u00e9ro \u00e0 distance du jeudi 12 novembre, qui sera l\u2019occasion de discuter de la naissance de l\u2019atelier cuisine, la cr\u00e9ation d\u2019un atelier d\u2019\u00e9criture, qui devrait \u00eatre bient\u00f4t suivi assez naturellement d\u2019un atelier de lecture, la mise en place d\u2019un atelier affiches, qui sera aussi l\u2019occasion de r\u00e9fl\u00e9chir \u00e0 comment communiquer l\u2019id\u00e9e de ce que veut \u00eatre un lieu pour respirer\u2026 \u003C\/p\u003E\u003Cp\u003ESans oublier les r\u00e9unions publiques, tous les samedis \u00e0 11h, pour le moment en distanciel via le lien : \u003Ca href=\u0022https:\/\/framatalk.org\/unlieupourrespirer.\u0022 target=\u0022_blank\u0022 class=\u0022link--external\u0022 style=\u0022color: rgb(18, 30, 192);\u0022\u003Ehttps:\/\/framatalk.org\/unlieupourrespirer\u003C\/a\u003E\u003Cspan style=\u0022color: rgb(18, 30, 192);\u0022\u003E\ufeff\u003C\/span\u003E\u003C\/p\u003E","backgroundColor":"transparent","online":1,"paddingTop":"20","paddingBottom":"20","paddingLeft":"20","paddingRight":"20","sectionColor":"#EEEEEE","section-id":""}}