EDITOAprès le couvre-feu, voici la deuxième vague du confinement.Ne faisant pas partie des activités essentielles du pays, affirmation non débattue, mais tranchée par nos gouvernants, un lieu pour respirer doit fermer ses portes et annuler tous ses événements, le temps que l’épidémie ralentisse.
Bien malin celui qui pourra prédire le temps nécessaire au retour à la normale. Le gouvernement, dans son optimisme de circonstance, nous impose quatre semaines, espérant préserver la course aux achats de noël. Gageons qu’il en faudra un peu plus.
Dans ces circonstances, c’est l’existence d’un lieu pour respirer qui est en jeu. Amputée de ses ressources financières, impossible pour l’association de payer la totalité des charges fixes. Car si l’activité doit s’arrêter pour certains, elle ne s’arrête pas pour tous et nous devons toujours payer le loyer du local. Être bailleur, est-ce une activité essentielle au pays, il faut croire que oui. Mais, sans rien préjuger, nous allons parier sur la compréhension de notre propriétaire, qui nous a accordé lors du précédent confinement quelques délais de paiement.
Voici pour l’aspect financier du problème, qui est certes essentiel, mais d’une certaine manière secondaire. Les questionnements qui nous animent sont d’ordre existentiel, ils existaient avant le confinement, mais il faut de toute urgence leur apporter des réponses réelles.
Il y a ce lieu ouvert de temps en temps aux Lilas, indépendant, autogéré, c’est cool, on participe à des projections, des rencontres, l’ambiance est sympa, on vient passer un bon moment, entre ami.e.s, on trinque, on discute, on conspue le monde d’avant, on imagine celui d’après. Chacun rentre ensuite chez soi, à pied pour les voisins, à vélo ou en métro pour les courageux qui sautent le périf ou les distances banlieusardes, en attendant la prochaine newsletter, qui arrive miraculeusement dans sa boite mail.
Or cette fois, notre newsletter ne propose rien, ne vend rien, aucun événement, aucune activité, aucun service. Elle est vide de programme. Elle pose des questions simples :
A quoi doit servir un lieu pour respirer ? Comment y parvenir ensemble ? Comment ne plus être des consommateurs, mais des participants ? Et d’abord, en a-t-on envie ? En a-t-on besoin ?
Si nous pensons collectivement des réponses, le lieu méritera qu’on lutte pour sa survie. Sinon, il ne vaut guère mieux qu’une décision unilatérale du président Macron et alors, il deviendra un loft pour cadres sup friqués.
Alors, rendez-vous samedi 7 novembre à 11h en mode distanciel pour en débattre et imaginer les futurs possibles. plus d'infos
-- et d'ici là, dans le cadre d’une première veillée collective par écrans interposés, apéro lecture distanciel le jeudi 5 novembre à 19h. Le lien pour y participer
Venez lire / dire les mots qui vous touchent !
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